Catégories
Actualités RH

Intelligence artificielle : comment travaillerons-nous dans 10 ans ?

L’intelligence artificielle est une technologie grandissante, dont l’application va changer notre manière de travailler mais également créer des emplois. Comment travaillerons-nous avec elle dans 10 ans ?

Si vous vous voyiez déjà en 2028 sur un transat à siroter un cocktail pendant que des robots travaillent pour vous, vous allez être déçu. L’intelligence artificielle nourrit de nombreux fantasmes, mais dans les faits cette technologie relève aujourd’hui davantage de traitements statistiques de données.

Une machine ne pourra certes pas reproduire l’intelligence humaine, sa conscience ni ses émotions mais son impact n’en restera pas moins puissant. En effet, les algorithmes seront en mesure de faire des offres totalement personnalisées et donc de répondre très précisément aux besoins des clients comme des recruteurs. Car en 2028 les ressources humaines ne travailleront sans doute plus sans intelligence artificielle.

Dans le cadre d’un recrutement, une première sélection opérée par des algorithmes permettrait aux recruteurs de voir moins de candidats mais plus longtemps. Les employés d’une entreprise seraient également évalués par des algorithmes d’intelligence artificielle après avoir été recrutés. Ces derniers pourraient récupérer des données telles que le temps passé à son poste, le nombre d’e-mails envoyés, le nombre de rendez-vous pris, etc. Les algorithmes permettraient ensuite de faire un rapport de performance à l’employé ou son manager.

L’intelligence artificielle pourrait également augmenter la productivité, en automatisant des tâches répétitives telles que le règlement de factures par exemple. Les plus optimistes perçoivent ainsi dans cette technologie l’opportunité de libérer les travailleurs des tâches ennuyeuses, et de leur permettre de se focaliser sur celles pour lesquelles ils ont une réelle valeur ajoutée.

En ce sens, nul doute que l’intelligence artificielle aura également un impact énorme sur les processus industriels. La récolte et l’analyse de données d’une usine par des algorithmes permettra, par exemple, de prévoir l’obsolescence d’une installation et d’anticiper les pannes. L’IA pourrait en outre diminuer les risques pour les travailleurs dans la construction. Prenons l’exemple des outils de reconnaissance d’image qui peuvent sécuriser des techniciens sur un chantier en leur permettant d’identifier les dangers qui les entourent.

Bien entendu, la crainte de voir disparaître des emplois se fait également sentir, mais il reste difficile pour le moment de savoir quels métiers seront touchés, et dans quelle proportion. Trois logiques pourraient se dessiner : la logique « substitutive » dans laquelle un emploi est totalement automatisé et disparaît ainsi ; la logique « rationalisante » dans laquelle le travail serait « piloté par des algorithmes » qui indiqueraient à un humain les gestes à accomplir, par exemple à travers un casque de réalité virtuelle ; et enfin la logique « capacitante », dans laquelle l’humain serait aidé et donc augmenté par l’intelligence artificielle.

Le fait qu’un emploi soit substitué ou augmenté ne sera pas uniquement déterminé par la technologie. En effet, si les entreprises sont dans une logique de rationalisation des coûts, des emplois disparaîtront inévitablement. Si l’on est dans une stratégie d’innovation, on verra naître une complémentarité humain-machine.

Par Claire PASQUAL

Claire PASQUAL est Chargée de Marketing & Digital et rédige de nombreux articles sur l'actualité RH ainsi que sur les expertises de PROEVOLUTION.