Il a été prouvé que le stress et les problèmes psychosociaux liés à l’activité professionnelle entraînent de l’absentéisme ainsi qu’une baisse de la productivité ou de la performance. Le coût social du stress au travail est donc bel et bien une réalité à prendre en compte dans la stratégie globale d’une structure. Une piste de réflexion pour faire baisser ce coût pourrait être un management bienveillant. La manière de manager a évolué au fur et à mesure des années. Il apparaît qu’aujourd’hui le management bienveillant est devenu tendance et commence réellement à s’installer en France.
QU’EST CE QU’ON ENTEND PAR MANAGEMENT BIENVEILLANT ?
Si on se base sur la définition de bienveillant, cela se rapporte à une personne qui « montre de la bienveillance, de bonnes dispositions à l’égard de quelqu’un. »
Pour un manager il s’agira de se détacher d’une recherche unique du chiffre, ne pas oublier la gestion de l’humain, les relation aux autres. Remplir un tableau de bord pour gérer l’humain ne suffit pas. Se recentrer sur l’humain fait parti des thèmes actuellement abordés dans les écoles de commerce, les universités ou au sein des cabinets centrés sur le conseil et l’accompagnement.
Il s’agit pour les managers de trouver un équilibre entre les valeurs propres et l’efficacité économique.
DE QUELLES QUALITÉS DOIT DISPOSER LE MANAGER BIENVEILLANT ?
Il sait montrer de la reconnaissance
En effet, c’est certainement la qualité première d’un leader, savoir dire « merci » à ses équipes lors des réussites diverses. Ainsi, le dirigeant aura soin de ne pas s’approprier les gros contrats afin de tirer les lauriers seul de ces succès.
Il opte pour la responsabilisation de ses collaborateurs
Un manager bienveillant apporte l’aide dont ils ont besoin, et leur laisse une certaine flexibilité pour mener à bien leurs missions.
Il laisse le droit à l’erreur
Personne n’est à l’abri d’une erreur. Un manager bienveillant ne vas se contenter de pointer le fautif mais mettra en place des actions pour éviter le même schéma. Dans une certaine mesure cela peut même déclencher un début de remise en question ou tout du moins un questionnement. Le leader doit lui-même apprendre à reconnaître ses erreurs.
Il donne du sens
Eviter la démotivation passe par la compréhension de la part du collaborateur de l’objectif de l’entreprise, du service. C’est au manager de veiller à ce que chacun intègre ces éléments et mettre ainsi en relief les missions propres à chaque salarié. Travailler aura du sens pour chacun et dans le même temps cela clarifie les rôles.
Il s’évertue à être positif
L’humeur et l’attitude du leader on le sait influencent l’humeur de l’équipe. Il est vital pour le manager bienveillant de comprendre que si sa posture est positive cela agira comme un virus contagieux .
On pourrait rajouter d’autres qualités mais en résumé il s’agit surtout pour le manager de veiller au mieux vivre ensemble. Le leader se positionnera dans une forme d’intelligence à la fois émotionnelle et relationnelle.
QUELLES IMPLICATIONS POUR LE MANAGER ?
Il s’agit ici d’un positionnement qui nécessite une exigence certaine vis-à-vis de soi-même. Il faut pouvoir se regarder sans filtres et être conscient de son fonctionnement. Si ces principes sont appliqués il y aura une concordance entre l’attitude du manager et celle de son équipe. Cela permet une optimisation des ressources des équipes et la mobilisation de chacun. Il est question de regard posé sur les individus, valoriser au lieu de relever les défauts est la clé pour réussir dans cette dynamique positive.
Etre considéré par sa hiérarchie pour un collaborateur parait vital pour « bien » travailler. Le manager bienveillant est ouvert, mais il sait aussi quand il faut «secouer» son équipe sauf qu’il y mettra les formes.
Le management bienveillant pourrait s’apparenter à une forme d’art. Il nécessite dans cette optique un entraînement régulier. Ce mode de direction fait appel à des notions liées à l’émotion, à l’intuition et à l’intellect.
Les comportements sont en train de changer. On doit oser parler de la bienveillance et de la nécessité de faire évoluer le management : c’est la clé pour conduire vers le bien-être au travail.